L’utilisation du pesticide chlordécone en Martinique et en Guadeloupe a généré une pollution chimique des sols et des eaux. Cette pollution a impacté la santé humaine (taux de cancers de la prostate parmi les plus élevés au monde, prématurité élevée chez les femmes enceintes, etc) et animale (effets néfastes sur le système nerveux, la reproduction, le système hormonal et le fonctionnement de certains organes).
L’approche One Health a été choisie par l’Etat français et les acteurs locaux pour répondre à cette crise sanitaire.
Mais One Health, c’est quoi ?
L’approche One Health reconnaît que la santé humaine, la santé animale et la santé des écosystèmes sont étroitement liées. Selon cette approche, pour prévenir les maladies et protéger les populations, il est essentiel de penser ces trois dimensions ensemble, plutôt que séparément.
En 2022, suite à la pandémie de Covid-19, une alliance quadripartite d’organisations internationales, composée de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), l’Organisation Mondiale de la Santé Animale (OMSA) et le Programme des Nations unies pour l’Environnement (PNUE), s’est formée afin d’établir un plan d’action conjoint pour prévenir les pandémies futures autour de l’approche One Health.
Pourquoi c’est important ?
Environ 60% des maladies infectieuses chez les humains sont d’origine animale, telles que le Covid-19 (origine supposée de la chauve-souris), Ebola (chauve-souris frugivores), la grippe aviaire (oiseaux sauvages et domestiques), le MPOX (singes), la dengue (moustiques), la fièvre jaune (moustiques), la rage (chiens), parmi tant d’autres, selon la FAO.
La transmission d’un agent pathogène (bactérie, virus ou parasite) d’un animal vertébré (mammifères, oiseaux, poissons, amphibiens, reptiles) à l’Homme, s’appelle une zoonose.
La pollution, la déforestation ou l’usage massif de pesticides perturbent les écosystèmes et favorisent l’émergence de nouvelles maladies et la réémergence d’agents pathogènes déjà présents dans l’environnement ou endémiques à certaines régions (telle que la tuberculose ou Ebola), et aggravent les risques pour la santé humaine.
Voici quelques exemples concrets où l’approche One Health est privilégiée :
Source : Agence Nationale de Sécurité Sanitaire
- La lutte contre l’antibiorésistance : Lorsque les antibiotiques sont utilisés de manière excessive chez l’humain ou dans les élevages, certaines bactéries s’adaptent et deviennent résistantes. Ces bactéries peuvent ensuite se transmettre d’un milieu à l’autre : de l’homme à l’animal, et inversement, mais aussi à travers l’environnement (eaux, sols, air).
- La prévention des pandémies : L’approche One Health permet de prévenir les pandémies en surveillant la faune sauvage (chauves-souris, oiseaux, etc.) et l’environnement pour anticiper les risques sanitaires.
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